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7 octobre: Manifestations et réflexions à Lascahobas pour célébrer la Journée mondiale de l’Habitat

7 octobre: Manifestations et réflexions à Lascahobas pour célébrer la Journée mondiale de l’Habitat

Des marcheurs/marcheuses pour le respect du Droit au logement à Lascahobas, à l'occasion de la Journée mondiale de l'Habitat, le 7 octobre 2013 (Photo: Josué Michel)

A l’initiative du GARR, plusieurs centaines de personnes issues d’organisations de la société civile, de coopératives de logement, de Comités de Droits Humains, d’organisations de femmes, du secteur privé, ont marché dans les rues du centre-ville de Lascahobas (Centre), le 7 octobre 2013, pour célébrer la Journée mondiale de l’Habitat.

Ces marcheurs-es entendaient apporter leur soutien aux personnes déplacées victimes d’expulsions forcées à Port-au-Prince tout en analysant les réponses apportées par le gouvernement haïtien sur la question du logement suite au séisme dévastateur qui date de trois ans. Une séance de réflexion sur le Droit au logement et sur l’importance des Coopératives de logement avait aussi été organisée.

Il était aux environs de 11 heures du matin quand plusieurs centaines de personnes en majorité des femmes, s’étaient déjà mobilisées  à la rue Verdun, point de départ de cette marche. Pancartes en main et portant des chapeaux de paille, ces personnes représentantes d'organisations provenant de diverses sections communales et des quartiers de Lascahobas, ont marché depuis le bureau zonal du RFJS pour aboutir à la place publique de Lascahobas. Les participants-es étaient précédés d’un mobile qui animait la foule avec la diffusion de chants engagés.  « Batay pou bon jan lojman se batay pou lavi, (Lutter pour des logements décents, c’est lutter pour la vie) », tel a été le thème retenu et affiché sur les chapeaux de  ces participants-es dans le cadre de cette journée. 

Parcourant les rues de la ville, les passants-es et d’autres riverains qui se trouvaient chez eux se sont mis à cadencer, en signe d’acquiescement, à la vue de cette foule de personnes engagées dans la lutte pour le respect du Droit au logement. 

« Aba tout degèpisman / Non à toutes les expulsions forcées ; Dwa lojman se dwa tout moun / le Droit au logement est le droit de tous ; Nou mande Leta pote yon repons pozitif sou kesyon lojman an/Nous demandons à l’Etat d’apporter une réponse positive sur la question du logement ; Koperativ lojman, se yon mouvman ki ka pèmèt nou jwenn yon amelyorasyon sou pwoblèm lojman an / La Coopérative de logement est un mouvement pouvant nous permettre  de trouver une amélioration dans la problématique du logement  », pouvait-on lire sur les différentes pancartes préparées en la circonstance. 

Tout au long de cette marche, les manifestants-es scandaient   des slogans qui visaient à sensibiliser les autorités haïtiennes à freiner les évictions forcées dans les divers camps d’hébergement de Port-au-Prince en  garantissant à tout un chacun des logements décents. 

« Leta pran responsablite w/ L’Etat, prenez votre responsabilité ; Nou bezwen bon jan lojma/ Nous avons besoin de logements décents ; Kanpe sou degèpisman nan kan yo / Cessez les expulsions forcées dans les camps. », ont-ils/elles scandé en chœur. 

La Chargée de promotion et de protection des Droits Humains du GARR dans le Plateau Central, Louna François,  qui passait en revue la Déclaration universelle des Droits de l’Homme en son article 25, dans le cadre d’une séance de réflexion consacrée à la deuxième partie de cette marche, a déclaré que «Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. » 

Elle a rappelé également que le Pacte International relatif aux Droits Economiques Sociaux et Culturels ratifié en 2012 par le Parlement haïtien reconnait aussi le Droit au logement, disposant ce qui suit : « Les Etats parties prendront des mesures appropriées pour assurer la réalisation de ce droit.» «Les Etats parties au présent Pacte reconnaissent le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris de la nourriture, des vêtements et un logement suffisant, ainsi qu’à une amélioration constante de ses conditions d’existence». 

La juriste a par ailleurs indiqué que la Constitution haïtienne du 29 mars 1987 reconnait le Droit au logement décent. Elle en a profité pour exhorter les autorités haïtiennes à mettre tout en œuvre pour garantir effectivement aux citoyens-nes des logements décents. 

Des familles membres des Coopératives de logements dans le Plateau Central, une initiative du GARR, se sont déclarées satisfaites du travail réalisé par l’institution  dans la commune frontalière de Lascahobas en matière de promotion du droit au logement. 

Gabriella Pierre, l’une des personnes déplacées bénéficiaires d'un logement, a indiqué que grâce à cette initiative elle vit depuis deux (2) ans avec sa famille dans sa propre maison construite dans le cadre d’un projet de coopérative de logement. 

« Quand j’étais venue m’établir à Lascahobas après le séisme du 12 janvier, je n’avais pas une maison pour vivre avec ma famille. Après la mise sur pied de ce projet du GARR, je suis allée m’inscrire et voilà je suis devenue aujourd’hui propriétaire.» , s’est-elle réjouie. 

Marie Maude Oscar actuellement membre de la Coopérative de Logement Mutuelle à Moraine (section communale de Lascahobas), dit espérer qu’elle aura bientôt sa propre maison comme tous/tes les autres personnes. Elle a ainsi invité les gens à s’unir  en  mutuelles de solidarité pour trouver une amélioration dans la question du logement. 

Environ cinq (5) coopératives de logement se sont déjà implantées dans le Plateau Central à l’initiative du GARR en vue de contribuer à la résolution du problème de logement auquel est confronté la population haitienne un peu partout dans le pays.

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