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Buenos Aires, Non à l’expulsion du Centre Communautaire La Casa

foto casa

calle Escalada 1648 Parque Avallaneda

Une fois de plus la ville de Buenos Aires a été le scénario de violation des droits et de révolte. Il est incroyable que de situations si désespérées font surgir un sentiment et une force collective capable de construire des espaces communs actifs et solidaires qui répondent aux exigences non seulement des personnes qui y vivent mais de tout le quartier, dans une participation grandissante. Dans la rue Escalade 1648 de la ville autonome de Buenos Aires, située dans le quartier de Parque Avellaneda, connu comme l’ancien quartier Sanatorio Morano, 40 familles avec plus de 80 enfants y vivent ensemble en luttant depuis le mois d’août 2009 avec la menace présente de l’épée de Damoclés de l’abandon. Les familles sont principalement des immigrants boliviens et péruviens, qui dans l’impossibilité d’accéder au marché immobilier ont été contraints à résoudre leur demande d’habitat à travers un réseau qui offre des pensions alimentaires et des hôtels clandestins.

Quand l’ancien quartier El Sanatorio s’est détérioré, il a commencé à fonctionner sur la propriété la Fondation « Infancia Feliz ». Sous cette représentation, Leonardo Ascheri a escroqué des familles qui ne subviennent pas à leur besoin de base en leur promettant de la nourriture et un logement à un prix accessible, il attendait l’accord des riverains pour changer les conditions, en les exploitant au travail, en les volant et les menaçant. Quand on arriva à un point critique de la relation, les voisins ont eu recours à différentes organisations sociales pour arranger la situation dans laquelle ils vivaient, jusqu’au 10 novembre 2007, date à laquelle ils se sont finalement organisés et informés sur leurs droits, ils se sont réunis en assemblée et ils ont commencé à récupérer leur espace d'habitation et leur liberté. El Asheri s’est retiré de la maison et les habitants de l’immeuble ont commencé à réaliser différents travaux de glaisière et d’intégration avec la communauté. En mars 2008, ils ont ouvert un Comedor (un réfectoire/ une salle à manger) collective une annexe de celle de « Flores Sur », inscrit dans le Programme de Salles à manger du Ministère du Développement Social de la Ville Autonome de Buenos Aires, jusqu’à ce que les fonds étatiques se sont arrêtés. Depuis les voisins continuèrent à soutenir el Comedor, jusqu’au mois de décembre 2009, bien qu’ils ne pouvaient déjà plus satisfaire les habitudes alimentaires par manque de ressources, ils ont décidé de fermer.

Le 22 Août 2009 les familles ont été informées par le commissariat 40 de l’existence d’une affaire pénale contre Mr Asheri, dans laquelle on ordonnait une expulsion et la restitution de l’immeuble d’Escalada 1648 émise par le Tribunal National Criminel d’Instruction N°2 le Secrétariat N°107, en charge par le Dr Peralta, pour le 15 décembre 2009. Le jour suivant les familles se sont réunies en assemblée pour voter un état d’alerte et une mobilisation assidue afin de chercher des solutions au problème de logement dans lequel ils se trouvaient. Par la suite, ils ont cherché des moyens afin d’articuler des échanges entre le juge, la supposée « Propriétaire » de l’immeuble, le Gouvernement de la ville et les différents blocs parlementaires pour arriver à une solution définitive. Après le rejet du tribunal d’accorder une audience aux familles en ne les considérant pas comme une partie civile dans le procès, ils ont obtenu, après de nombreuses requêtes d’audience avec le magistrat, et la médiation de quelques législateurs de Buenos Aires, le Secrétaire du Tribunal, Dr Daniel Bermùdez, les reçût en l’informant de leur situation et des responsabilités du tribunal face aux familles dans le cas où il y aurait une expulsion. Les familles se sont présentées devant l’INADI, le « Défenseur » du Peuple de Ville et la Commission d’Habitation de Législature de Buenos Aires, et le Ministère du Développement Social de la Nation. De plus, ils ont maintenu des audiences avec de nombreux législateurs de différentes parties comme Gabriela Alegre, Facundo De Fillipo, Juan Cabandié, Laura Garcia Tunon, les députés nationaux Eduardo Macaluse, Liliane Parada et Victoria Donda et beaucoup d’autres. Grâce au travail des familles et, au soutien et aux interventions des organisations, des législateurs, aux riverains, on a obtenu une suspension temporaire d’expulsion, jusqu’au point culminant du cycle scolaire de l’enseignement primaire et secondaire à la fin de l’année 2009. dans ce climat d’incertitude les familles ont continué à planifier des projets sociaux, le « Centre Communautaire La Casa » a été mis aux normes, et se sont résolues une Association Civile au but non lucratif, dont l’inscription est projetée pour le mois de février prochain. Ils ont présenté un projet auprès du Ministère du Développement Social de la Nation pour le fonctionnement d’un refuge momentané pour des femmes victimes de violences domestiques avec pour objectif général un espace de repos physique et émotionnel aux femmes victimes de violence conjugale, toujours sans réponse. Ce centre serait d’une utilité importante pour la ville puisque pour affronter cette problématique sociale, il existe seulement que deux structures, l'une fermée et une autre avec la possibilité d’accueillir 10 femmes. La Casa est au centre, déjà quelques activités de quartier fonctionnent : un Atelier de Réflexion sur des problèmes telle que l’aide scolaires, un moment de Cinéma / débat « Sur le trottoir », les Fêtes comme la kermesse et la foire aux vêtements et la coordination du transport pour emmener les enfants du quartier à un autre. Parallèlement à la constitution du « Centre Communautaire La Casa, a été décidé en assemblée la mise en place d’une « Coopérative du Logement 10 Novembre » qui va être inscrite dans l’INAES le premier jour ouvré du mois de février.

Le 23 décembre dernier, par l’intermédiaire d’un agent du Commissariat 40, qui ne s’est pas identifié, ni présenté aucun ordre judiciaire, les familles ont appris que le Tribunal avait déposé un avis d’expulsion concernant l’immeuble cité par le Dr Omar Peralta pour le 28 décembre. Ce jour-là les habitants du Centre Communautaire « La Casa » ont résisté à une tentative brutale d’expulsion, face à plus de 160 policiers, des voitures hydrantes, des groupes spéciaux et un nombre important de polices en civils. Grâce à l'union des familles et l’intervention tenace et solidaire de nombreuses organisations sociales, de quartier et syndicaux, accompagnées par quelques parlementaires de Buenos Aires, on a réussi récemment à suspendre l’expulsion pour 40 jours.

L’expulsion est prévue pour le 5 février, les familles ont l’intention de résister pacifiquement, en luttant pour la poursuite d’une résolution au problème du logement dans le respect de leur droit d’avoir un logement digne, en sachant qu’une fois dans la rue ils partiront en perdant certainement tout.

L’Alliance se joint en soutenant les familles touchées par l’ordre d’injonction, dans cette ville où une fois de plus une importante urgence de logement est répondue par des expulsions sans considération de la situation de vulnérabilité des intéressés, à travers d’une lettre de solidarité remise au Dr Omar Anibal Peralta.

Pour aider les riverains de La Casa nous invitons tous les habitants de la ville Buenos Aires à participer le 30 janvier au festival de solidarité qui aura lieu dans le même Centre Communautaire, rue Escalada 1648 Parque Avellaneda, à partir de 16h00.

Ci-joint l’affiche de l’évènement.


Le Traducteur Volontaire pour le droit au logement sans frontières de l'IAI qui a collaboré à la traduction de ce texte est :

Inesse Lassilaa

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