Home » La Voie Urbaine » 26 Janvier 2008: Journée Globale de Mobilisation FSM » Sur la Journée Globale de Mobilisation FSM » Le jour le plus long pour le droit au logement sans frontières

Mostra/Nascondi il menu

La Voie Urbaine

Le jour le plus long pour le droit au logement sans frontières

À l’extrême orient de la Fédération russe, commenceront les initiatives des organisations des habitants et celles des mouvements sociaux urbains proposées lors du marathon pour le droit au logement sans frontières, dans le cadre de la journée mondiale de mobilisation du FSM 2008. En effet, il s’agit de nombreux mouvements, occupations, débats, assemblées qui, pour la première fois dans toute l’histoire de l’humanité, réunissent en temps réel des dizaines de milliers de personnes, engagées dans une même revendication pour le droit au logement sans frontières, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, au nord comme au sud, à l’est comme à l‘ouest.

Il s’agit, en effet, d’une étape nécessaire pour la construction d’une conscience des habitants, qui se rebellent contre le devenir de leur statut en tant que client du terrain et des rapports humains dorénavant commercialement exploités voire exclusifs, et qui, au contraire, revendiquent et défendent leur plein droit d’être les bâtisseurs de la ville de demain. Même si un conflit en est le coût. Ou mieux, ce conflit est considéré comme générateur d’alternatives partagées.

Ce conflit est mondial, parce que un milliard de personnes sont sans toits, expulsés ou mal logés ; leur existence même dénonce la fissure dans la mondialisation du model de la ville néolibérale , des guerres, des discriminations sociales et raciales, des marchés financiers et immobiliers, de la privatisation du secteur, de l’utilisation parasitaire des désastres.

Vingt-quatre heures, la journée la plus longue pour le droit au logement sans frontières, car un milliard de personne sans toit ou extrêmement mal logées ne peuvent attendre que les décisions prises par l’Objectif du Millénium 7-11 s’accomplissent, telles qu’améliorer les conditions de logement pour 100 millions de nécessiteux avant 2020, alors que les statistiques prévoient qu’à cette même date il y aura 700 millions de mal-logés. Une réponse est à ce stade nécessaire, une réponse des mouvements altermondialistes.

Ainsi, vingt-quatre heures sans frontières a eu l’honneur de conclure la campagne mondiale « luttons ensemble pour une maison pour tous ! », organisée par IAI, HIC et FAL, à partir de la journée mondiale pour le Droit au logement sans Frontières et des journées mondiales Expulsions Zéro qui se sont déroulées en octobre 2007. La mobilisation a duré quatre mois, durant lesquels se sont enchaînées les luttes, les propositions et la solidarité internationale, prouvant quelles sont les valeurs dans lesquelles s’est engagée l’assemblée de convergence, à l’issue du FSM 2007 de Nairobi et avec la souscription de l’Appel pour l’unité des mouvements urbains sociaux.

Quatre mois qui ont amplifiés l’impact des anciennes éditions des journées d’octobre, en permettant ainsi de passer une étape nécessaire et extrêmement partagée par les organisations sociales, ONG, les autorités locales qui en partagent les principes et les objectifs.

Vingt-quatre heures sans frontières pour mesurer l’efficacité des échanges qui ont été créés à l’unisson, des analyses et des parcours toujours partagés car tout est encore dramatiquement inégal ; le front des droits au logement est souvent impuissant face aux décisions économiques, politiques, aussi bien institutionnelles que directement sur le terrain par leurs bulldozer qui détruisent la vie des habitants.

Vingt-quatre heures sans frontières pour marquer un nouveau départ : dès à présent www.habitants.org présentera le programme interactif et complet des mobilisations pour le droit au logement, en nous laissant ainsi voir leur préparation pour les journées mondiales Expulsions Zéro, leur critique sur le Forum Urbain Mondial (Nanjing, 13-17 octobre 2008), leurs dispositions pour la prochaine journée mondiale de mobilisation et d’assemblée mondiale des habitants.

Ainsi, parcourir ensemble la Route Urbaine est dorénavant indispensable pour rendre efficace les mobilisations locales des organisations des habitants et des mouvements sociaux urbains.