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Campagne Zéro Expulsion

UN Habitat

Le Rapporteur Spécial pour le Logment adéquat relance: les expulsions menacent la sécurité urbaine

Le 1er octobre, le Rapporteur des Nations Unies pour le doit à un logement adéquat Miloon Kothari, donna le discours suivant à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Habitat.

« La communauté internationale commémore la Journée Mondiale de l’Habitat tous les 1er lundis d’octobre, nous rappelant nos engagements dans la protection et la réalisation du droit à un logement adéquat ainsi qu’un mode de vie satisfaisant pour tous, dans le monde entier.

C’est aussi une occasion pour reconnaître et soutenir r les luttes pour ce droit ainsi que honorer les défendeurs des droits humains, pour rappeler à tous les gouvernements leurs devoirs et même obligations juridiques et de rendre publique ces multiples violations du droit au logement et des droits de l’homme dont doivent faire face des millions de personnes.

« Une ville sure est une ville juste » fût le thème de cette Journée Mondiale de l’Habitat . Le droit à un logement adéquat se définie comme « un droit pour chaque femme, homme, adolescent et enfant d’obtenir et de garder une habitation et un environnement sûr et sécurisé où vivre dans la paix en la dignité.

Bien que le sujet de cette année se concentre essentiellement sur l’urbain, nous devons également réfléchir sur la situation de plus de 3 milliards d’habitants des zones rurales. Bon nombre de citadins furent obligés de se déplacer dans les grandes agglomérations afin de trouver un emploi et beaucoup vivent aujourd’hui dans des logements extrêmement délabrés et dangereux, dépourvus des services les plus basiques tel que l’eau potable, un espace de vie, l’électricité et les soins médicaux.

La sécurité, au sens littéral, ne peut s’obtenir que par des logements sociaux avant tout, la distribution des services élémentaires à tous les résidents puis enfin une rénovation et une amélioration des conditions de vie dans les quartiers pauvres.

L' augmentation inquiétante des expulsions forcées devient une menace directe pour la sécurité des habitants urbains et ruraux. Le droit à un logement adéquat demande aux gouvernements d’assumer leurs responsabilitésquant à la sécurité de l’habitat et de prendre en compte les impacts et conséquences moraux et physiques de chaque expulsion selon chaque groupe social et communauté, comme les femmes (souvent exposées à des abus sexuels et à la violence engendrant un recul social pouvant aller jusqu’à devenir sans abri), les enfants et les personnes âgées, les minorités ainsi que les populations indigènes, ou encore les personnes handicapées.

La participation de toutes les communautés touchées et affectées par ces abus est essentielle dans toutes les étapes. La communauté internationale doit se concentrer sur les raisons structurelles de telles expulsions, raisons aussi larges que le manque de réformes agricoles, délogements dus à des plans de construction, initiatives poussées pour donner aux villes la «beautification »», grands événements sportifs ou spéculation immobilière.

De récents rapports, toutefois inquiétant, montrent que n’importe où dans le monde les gens sont expulsées le plus à cause du développement urbain et de la puissante régissante du marché que par les confluts armés et les guerres ethniques.

Dans mon rapport de 2007, j’introduisais « les principes et les mesures élémentaires appliquées en cas d’expulsions et de délogements dû au développement urbain. » S’adaptant aux lois nationales et à la politique de chaque pays, ces mesures ont pour but de minimiser les délogements et lorsqu’ils ne peuvent être évités, d’assurer le respect des droits de l’homme ainsi qu’un relogement rapide, juste et adéquat.

Ces protections législatives insistent sur le fait que les expulsions, qui n’arrivent que lors de « circonstances exceptionnelles », actes « justifiés pleinement » et soutenus juridiquement, doivent garantir une protection complète des droits de l’homme avant, pendant et après le relogement.

Lors de cette Journée Mondiale de l’Habitat, je demande aux gouvernements et aux communautés internationales de se rendre compte que tant que les droits de l’homme sont violés, les notions de justice et sécurité ne peuvent exister.

Les droits de l’homme sont indivisibles, et le respect du droit à un logement adéquat entraîne au respect de l’égalité des sexes, de la non-discrimination, de la participation à la vie publique, du droit à la securité de la personne et de son logement, du droit d’être libre et protéger contre les traitements dégradants et inhumains, du r droit à la vie privée et l’assurance de ne plus être victime de violence.

Faisons de cette Journée Mondiale de l’Habitat un pas de plus vers la réalisation de nos projets : que le droit au logement humain pour tous soit enfin respecté. »